Yoga : apprenez la technique du kapalabhati
Le kapalabhati est un élément central dans la pratique du yoga. Apprenez ici en quoi consiste cette technique, et quels en sont les bénéfices
Kapalabhati : une technique de respiration pour le yoga
Le yoga est une pratique aujourd’hui très répandue dans le monde, et qui ne cesse de connaître toujours plus d’adeptes à son compte. Pour bénéficier des avantages que procure le yoga, il est nécessaire d’en maîtriser la pratique et les différentes techniques. Dans ce type de discipline, la respiration tient un rôle très important. En effet, le contrôle de sa respiration est une condition sine qua non pour une pratique correcte du yoga. Il existe plusieurs techniques de respiration dans ce domaine, chaque école préférant l’une d’elles en particulier. Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir le kapalabhati, une technique de respiration très utilisée dans le monde du yoga.
Étymologie du kapalabhati
Bien entendu, le nom de kapalabhati tire son origine du sanskrit, comme la quasi-totalité des termes utilisés dans le yoga. Il est composé de deux mots combinés, à savoir “Kapa”, qui signifie littéralement tête, et “Bhati”, c’est-à-dire nettoyer, ou faire briller. Le terme de kapalabhati pourrait être traduit par “le crâne qui brille”. Plusieurs autres termes sont associés au nom de kapalabhati dans le monde du yoga, notamment ceux de “respiration de feu” ou encore “pranayama fondamental”.
Le kapalabhati est considéré comme la sixième kriya dans le yoga. Les kriyas sont des techniques de purification de l’esprit, incontournables dans cette discipline. Les kriyas constituent un passage obligatoire pour le pratiquant, avant de s’élever à d’autres pratiques nécessitant un niveau plus avancé. Par conséquent, le kapalabhati est une technique que l’on se doit de maîtriser en tant que pratiquant. Il s’agit clairement de l’un des piliers de la discipline.
Comment réaliser la technique respiratoire du kapalabhati ?
Entrons à présent dans le vif du sujet et dans les détails de la technique du kapalabhati. A vrai dire, il existe deux façons différentes de le pratiquer, à savoir la méthode dynamique et la méthode douce. Mais pour les débutants, il est largement préférable de commencer par la méthode douce.
Une pratique à l’opposé des règles de base
Habituellement, il est enseigné en yoga que dans la pratique de la respiration contrôlée que d’une part, c’est la phase d’inspiration qui est active, et celle de l’expiration passive. Par ailleurs, l’expiration dure plus longtemps que l’inspiration. Le kapalabhati va à l’encontre de ces principes de base.
En effet, cette pratique incite à faire le contraire. A savoir que c’est la phase d’expiration qui devient active, et l’inspiration passive. En outre, la phase d’inspiration dure moins longtemps.
La posture à adopter
Concernant la posture qu'il faut adopter lors de la pratique du kapalabhati, elle ne change guère de ce qui se fait habituellement. Ainsi, vous devez avoir le dos bien droit lors de l’assise, en adoptant un position du lotus, ou à défaut, du semi-lotus. Pour ceux d’entre vous qui auraient du mal à tenir naturellement dans cette position, n’hésitez pas à vous faire aider d’un coussin de yoga, très pratique dans ce type de situation. Il est important de sentir son plexus solaire complètement relâché pour une posture correcte et qui ne vous causera pas de problème.
Lorsque vous sentez que vous vous êtes correctement mis en place, vous pouvez commencer à prendre une longue inspiration passive. L’inspiration passive se caractérise par une aspiration naturelle de l’oxygène, comme si vous n’étiez pas en train de le faire volontairement. Cette phase doit être relativement longue, laissez votre ventre se gonfler naturellement. Expirez ensuite par le nez, rapidement mais sans trop forcer, en essayant de garder les traits de son visage impassibles. Lors de la phase d’expiration, le ventre se dégonfle, et finit par rentrer.
Il est important, en particulier lors de la phase d’expiration, de savoir distinguer entre l’intensité et la force, afin d’évacuer l’air de la bonne manière.
Quels sont les avantages du kapalabhati ?
La pratique du kapalabhati procure de nombreux avantages du point de vue du bien-être et de la santé. D’abord, elle vous permet de gagner en lucidité mentale, et d’améliorer vos capacités de mémoire mais aussi de concentration. Vous êtes plus performants du point de vue cognitif, à tous les égards.
Le kapalabhati se caractérise également par une forme de massage interne du tube digestif. Ceci participe à détendre certains muscles lui appartenant, comme le diaphragme, mais aussi à dynamiser certains organes comme la rate ou encore le pancréas. Bien entendu, c’est également votre digestion qui en sera grandement optimisée et améliorée. Vous devenez moins sujet à certains troubles comme les ballonnements, les maux de ventre et autres.
Le travail de respiration par le feu engendre bien entendu des bénéfices au niveau de votre système respiratoire, cela va de soi. Vous purifiez vos poumons de l’air résiduel qui pourrait s’y trouver, dégagez vos sinus et oxygénez de façon optimale l’ensemble de votre corps.
Tous ces bénéfices font du kapalabhati un kirya qui mérite amplement sa place, et qui remplit parfaitement son rôle de purificateur du corps et de l’esprit. Vous pouvez dès maintenant commencer à vous lancer dans la pratique, afin de pouvoir en ressentir les bienfaits.
Contre-indication au sujet de la pratique du kapalabhati
Il peut arriver que dans certains cas, la pratique de la technique respiratoire du kapalabhati soit évitée. En effet, les exercices de respiration tels qu’ils sont préconisés par cette pratique peuvent porter préjudice à certaines personnes en fonction de leur situation et de leur état de santé.
Ainsi, les personnes qui présentent des problèmes de tension artérielle, qu’elle soit excessive ou insuffisante, ne devraient pas pratiquer le kapalabhati. Il en est de même pour ceux qui souffrent de problèmes cardiaques et respiratoires. Si vous vous trouvez dans un état de fièvre ou que vous vous sentez extrêmement fatigué, repoussez la séance pour plus tard.
Enfin, les personnes ayant des hernies, en particulier au niveau du ventre, ne doivent également par pratiquer, tout comme les femmes enceintes.